Le Labex IBEID, pour Laboratoire d'Excellence en Biologie Intégrative des Maladies Infectieuses Émergentes (IBEID), est un programme scientifique coordonné par Carla Saleh et Philippe Bastin visant à développer une structure pour anticiper et lutter contre les maladies infectieuses émergentes (EID).
Notre consortium
Le consortium du Labex IBEID est composé de 6 partenaires. Depuis 2011, cette collaboration entre des institutions académiques et des autorités de santé publique est coordonnée par l'Institut Pasteur. Voici un aperçu des membres du consortium :
Institut Pasteur
Structure de Coordination
Fondé en 1887, l'Institut Pasteur est un institut international de recherche et d'éducation basé en France.
C'est une fondation privée à but non lucratif avec un statut d'organisme de bienfaisance chargé de quatre missions principales d'intérêt public : la recherche, l'éducation, la santé des populations et des individus, et le développement de l'innovation et le transfert de technologie.
L'École nationale vétérinaire d'Alfort (EnvA) a plus de 250 ans d'histoire. Établie depuis 1766 à Maisons-Alfort, elle forme les futurs vétérinaires, réalise des recherches ambitieuses et traite les animaux. Elle fait partie des 12 établissements publics d'enseignement supérieur en agronomie, médecine vétérinaire et foresterie sous la supervision du Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Centre hospitalier universitaire de renommée mondiale avec une dimension européenne. Composé de 38 hôpitaux, il reçoit plus de 10 millions de personnes chaque année pour divers services médicaux. Fournit un service de santé publique 24 heures sur 24.
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
Inserm rassemble 15 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnel administratif partageant un objectif commun : améliorer la santé en avançant dans la connaissance des organismes vivants et des maladies, en développant des modalités de traitement innovantes et en menant des recherches sur la santé publique.
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Agence travaillant pour le bien de toute la société, l'ANSES s'engage à faire progresser les connaissances et à se préparer aux défis de demain en matière de santé et de préservation des écosystèmes. Depuis 2010, elle fournit les références scientifiques nécessaires pour nous protéger des risques sanitaires liés à l'alimentation, à l'environnement, au travail, ainsi que des risques affectant la santé des animaux et des plantes.
L'agence nationale de santé publique, créée en mai 2016, est un établissement public administratif placé sous la tutelle du Ministère de la Santé. Sa mission tourne autour de trois axes majeurs : anticiper, comprendre et agir pour améliorer et protéger la santé des populations.
L’unité de BioImagerie Ultrastructurale (UBI) offre à tous les groupes de recherche pasteuriens ainsi qu’aux groupes externes une aide scientifique et technologique en microscopie électronique. Nous proposons une grande diversité de préparations d’échantillons et de techniques d’imagerie et nous nous intéressons en particulier à la caractérisation de pathogènes et à leur interaction avec l’hôte.
Les recherches menées dans notre laboratoire se concentrent sur l’identification des voies cellulaires hôtes qui déterminent la susceptibilité des humains aux maladies virales. Nous nous intéressons principalement aux virus à ARN médicalement importants (virus transmis par les moustiques, virus respiratoires) provoquant des infections émergentes potentiellement mortelles chez l’homme. Notre objectif majeur est de décrypter les mécanismes par lesquels ces virus manipulent les fonctions des cellules hôtes pour faciliter leur cycle de vie et échapper aux réponses immunitaires. Comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires sous-jacents peut aider à révéler de nouvelles cibles pour la conception de stratégies antivirales. À cette fin, nous utilisons un certain nombre de techniques cellulaires, moléculaires et virologiques avec des technologies de pointe telles que le criblage de perte et de gain de fonction, la protéomique avancée, l’analyse de l’expression génique et la microscopie de cellules vivantes.
Anavaj Sakuntabhai
Écologie et Émergence des Pathogènes Transmis par les Arthropodes
Écologie et Émergence des Pathogènes Transmis par les Arthropodes
L’unité Ecologie et émergence des pathogènes transmis par les arthropodes (EEPTA) est une UMR Institut Pasteur-CNRS et une USC Institut Pasteur-INRAE qui s’intéresse aux maladies à transmission vectorielle en étudiant plus particulièrement deux groupes de vecteurs : les moustiques et les tiques. Environ 60 % des maladies infectieuses émergentes sont zoonotiques et la plupart des émergences de maladies infectieuses observées au cours des dernières décennies ont été causées par des zoonoses. Les agents pathogènes transmis par les arthropodes sont particulièrement importants, provoquant les épidémies les plus dramatiques apparues au cours des 25 dernières années. Dans le contexte actuel de changement climatique, de modifications de l’occupation des sols et de végétalisation des espaces urbains, l’épidémiologie des agents pathogènes transmis par les arthropodes se modifie. La thématique générale de notre unité concerne l’évaluation du risque zoonotique associé aux changements environnementaux et l’étude des phénomènes de franchissement de barrières d’espèces, avec un accent particulier sur les virus à ARN transmis par les arthropodes, et avec des objectifs finaux de développement de moyens efficaces de surveillance et de lutte. Au niveau individuel, nous poursuivons nos études sur la vaccinologie et les réponses immunitaires de l’hôte à l’infection, étendant nos travaux actuels sur la dengue, le Zika, la fièvre de la vallée du Rift et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Notre unité AIV collabore de façon privilégiée avec les instituts Pasteur du Réseau International qui compte aujourd’hui 32 instituts répartis sur les 5 continents. Nos travaux visent à comprendre les facteurs conduisant à l’émergence des arbovirus en nous focalisant sur les interactions entre l’arbovirus, le moustique vecteur et l’environnement. Nos modèles sont les vecteurs des chikungunya, dengue, fièvre de la Vallée du Riift, fièvre jaune, West-Nile et Zika. Nous disposons des infrastructures pour élever des moustiques (Aedes aegypti, Aedes albopictus, Aedes polynesiensis, Culex pipiens pipiens, Culex pipiens molestus, Culex quinquefasciatus, Aedes vexans), des équipements pour réaliser des infections expérimentales en P3 et des essais de transmission du moustique infecté à l’animal en A3.
Anne Hosmalin
Cellules dendritiques, immunostimulation du microenvironnement viral et tumoral
Cellules dendritiques, immunostimulation du microenvironnement viral et tumoral
Les réponses immunes adaptatives et innées combattent les infections virales et les tumeurs.
Les cellules dendritiques (DC) sont seules capables d’initier les réponses adaptatives. Nous identifions les DC et Monocytes/macrophages (Monos/Mph) dans le placenta et d’autres tissus. Ayant montré que différentes DC humaines effectuaient la présentation croisée de l’antigène, à partir non seulement de cellules mortes, mais aussi de cellules vivantes, nous en étudions les mécanismes contre les tumeurs ou les réservoirs du VIH-1.
Ayant participé à l’identification de ces réservoirs, responsables d’un rebond viral à l’arrêt des traitements antirétroviraux, et mis au point une quantification ultrasensible des formes linéaires non intégrées du génome VIH-1, nous étudions les caractéristiques cellulaires et moléculaires des réservoirs du VIH-1, pour développer des approches originales d’éradication.
Antoine Gessain
Epidémiologie et Physiopathologie des Virus Oncogènes
Epidémiologie et Physiopathologie des Virus Oncogènes
Notre laboratoire a développé plusieurs programmes de recherche axés sur l’épidémiologie, la physiopathologie et l’immunologie des rétrovirus – Virus lymphotropes T humains-HTLV-1/2/3/4 et leur homologue simien (STLV-1/3/4), ainsi que les virus spumeux simiens. (SFV) et VIH-, ainsi que les herpèsvirus (HHV-8), et plus récemment certains virus émergents, comme le Chikungunya.
Les principaux thèmes de recherche de l’unité sont 1) les modes de transmission et les moyens de prévention des infections à agents pathogènes émergents et 2) la recherche clinique, avec notamment les cohortes d’histoire naturelle et les essais thérapeutiques concernant le traitement des infections par le VIH, le VHC, et le VHB. « Agents pathogènes émergents » est pris au sens large du terme, à savoir les agents récemment apparus sous forme épidémique en population humaine (par exemple, le VIH et le coronavirus du SRAS), les agents récemment identifiés (par exemple, le VHC), et les agents ayant récemment gagné de nouvelles zones géographiques (par exemple, virus de la dengue).
En Europe, Clostridium difficile, une bactérie Gram positif anaérobie stricte et sporulé, est la principale cause des infections nosocomiales post-antibiotiques intestinales chez l’adulte. Les infections à C. difficile (ICD) se produisent généralement chez les patients présentant un microbiote intestinal altéré. C. difficile est responsable de 15 à 25 % des diarrhées associées aux traitements antibiotiques et de la majorité des colites pseudomembraneuses. Nos études portent sur i) les stratégies adaptatives utilisées par C. difficile en réponse aux stress rencontrés durant l’infection telles que les mécanismes de résistance au stress oxydatif/nitrosatif et la formation de biofilm; ii) le réseau complexe de régulation de la sporulation de C. difficile et les relations qui existent entre les spores et les cellules du colon pendant la colonisation; iii) les mécanismes de régulation de la production de toxines en réponse aux voies métaboliques cellulaires et vi) l’impact des prophages dans la variabilité génétique des souches de C. difficile.
Les insectes possèdent un système immunitaire qui leur permet de vivre tranquillement lorsqu’ils sont infectés par un virus mortel pour l’être humain. Pourquoi et comment fonctionne ce système immunitaire ? Pourrait-on manipuler ce système immunitaire et ainsi empêcher les humains d’être infectés par les piqûres de moustiques ? Nous visons à répondre à ces questions à travers nos recherches.
Les recherches menées dans l’unité de Biologie des Bactéries Intracellulaires (BBI ), associée au CNRS (UMR 6047), se concentrent principalement sur les caractéristiques génomiques liées à la pathogénicité des bactéries pathogènes intracellulaires Legionella et leur fonction dans les interactions hôte-pathogène. De nombreux aspects de nos recherches sont basés sur les études de la génomique de Legionella que nous avons initié ces dernières années à l’Institut Pasteur.
Les principaux objectifs de l’unité Biologie Fongique et Pathogénicité sont d’étudier la biologie de C. albicans et d’autres espèces de Candida, la physiopathologie des infections dues à ces pathogènes opportunistes et leur épidémiologie, en vue d’apporter des solutions pour la prise en charge des infections fongiques. Les recherches au sein de notre Unité s’articulent donc autour de trois thématiques principales :
Notre recherche est liée à la pathophysiologie de deux Streptocoques majeurs, les Streptocoques des groupes A (SGA, Streptococcus pyogenes) et B (SGB, Streptococcus agalactiae), impliqués dans des infections invasives graves se déclarant pendant la grossesse ou la période néonatale. Notre but est de comprendre pourquoi une bactérie commensale chez l’adulte est un redoutable pathogène du nouveau-né. Enfin, nous avons une activité de santé publique en tant que Centre National de Référence des Streptocoques (CNR-Strep) qui collecte les données cliniques envoyées par un réseau de laboratoires cliniques répartis sur l’ensemble du territoire national et caractérise au niveau moléculaire les souches responsables d’infections invasives et non-invasives.
Cette unité mixte de recherche étudie les virus zoonotiques ou épizootiques d’importance majeure en santé publique humaine et vétérinaire. La stratégie scientifique comprend des questions fondamentales concernant la biologie des agents viraux mais aussi des recherches appliquées sur l’épidémiologie, la vaccinologie et les mécanismes d’interactions entre virus et cellule hôte. A titre d’exemple, cette unité évalue des outils de diagnostic originaux pour la surveillance épidémiologique et les études phylogéniques des virus animaux. Une attention particulière est portée aux orbivirus, aux picornavirus, à la neurovirologie des zoonoses, aux virus entériques, aux barrières d’espèces, aux vecteurs dérivés d’adénovirus et aux vaccins.
Le laboratoire de Biologie de Synthèse s’intéresse à l’application des techniques d’ingénierie génétique pour mieux comprendre et combattre les bactéries pathogènes. L’émergence de pathogènes résistants aux antibiotiques devient un problème majeur de santé publique. En utilisant des principes d’ingénierie, nous créons de nouvelles stratégies pour étudier les mécanismes de virulence chez les bactéries et tuer spécifiquement les bactéries résistantes sans toucher au reste du microbiome. En particulier, nous étudions le système immunitaire procaryote connu sous le nom de CRISPR. Ce système comporte des nucléases guidées par de petits ARN que l’on peut facilement reprogrammer pour cibler n’importe quelle séquence souhaitée. Ces véritables ciseaux moléculaires programmables sont à la base de nombreux outils que nous développons et permettant de modifier les génomes, de contrôler l’expression des gènes ou encore d’éliminer les bactérie dangereuses.
Didier Guillemot
Epidémiologie et modélisation de la résistance aux antimicrobiens
Epidémiologie et modélisation de la résistance aux antimicrobiens
Nos activités de recherche portent sur les effets de l’exposition de la population aux médicaments anti-infectieux (antibiotiques et vaccins), notamment en termes de risque d’infection, de résistance bactérienne aux antibiotiques et d’échappement à la vaccination. Nous étudions les interactions entre les populations humaines, les médicaments antimicrobiens et l’évasion antimicrobienne au niveau de la population, tant à l’hôpital que dans la communauté. Nos études visent à évaluer les effets respectifs et combinés de la transmission croisée, de l’interaction hôte-bactérie (naturelle ou induite par la vaccination) et de la modification de l’exposition de la population aux antibiotiques et aux vaccins. Pour cela, nous utilisons une combinaison d’enquêtes épidémiologiques ad hoc et de bases de données à l’échelle de la population. Ces processus impliquent le raffinement des méthodes statistiques, des applications de la modélisation mathématique (dynamique des populations) et de la simulation informatisée, et plus récemment des méthodes de sciences sociales.
Nous étudions les mécanismes responsables de la variabilité du génome bactérien avec un intérêt tout particulier pour ceux qui sont impliqués dans l’acquisition de gènes exogènes (transfert horizontal de gènes). Notre système-modèle est l’intégron, un système naturel de capture et d’expression de gènes impliqué dans le développement et la dissémination de gènes de résistance aux antibiotiques, principalement parmi les bactéries à Gram négatif. Nous caractérisons les mécanismes moléculaires de la recombinaison dans ces éléments génétiques, ainsi que leur évolution et leur impact phénotypique sur la physiologie des cellules bactériennes qui les hébergent.
Les activités scientifiques de l’Unité Génomique Evolutive des Microbes sont centrées sur l’analyse des génomes bactériens. Nous utilisons une approche inter-disciplinaire impliquant des outils de la bioinformatique et de la biostatistique sur des problèmes d’évolution moléculaire , de génétique des populations , et de génétique moléculaire .
L’objectif de nos études est de mieux comprendre l’adaptation des bactéries, et en particulier celle de pathogènes émmergents. Nous nous concentrons sur quatre grandes questions:
1) Comment et pourquoi sont organisées génomes ?
2 ) Comment ces caractéristiques organisationnelles évoluent face à l’afflux d’information génétique d’autres génomes ?
3 ) Quels sont les rôles des éléments mobiles dans l’adaptation des bactéries ?
4 ) Comment est-ce que la dynamique du génome conditionne l’émergence de la virulence et/ou résistance aux thérapies à l’échelle microévolutive et épidémiologique ?
Notre unité mène des recherches fondamentales et appliquées sur les toxines bactériennes protéiques à action intracellulaire sur l’hôte. Ces toxines sont impliquées dans l’étiologie de maladies infectieuses graves causées par des bactéries hautement pathogènes ou impliquant des résistances multiples aux antibiotiques. En particulier, nous étudions les neurotoxines botuliques, reconnues comme agents toxiques les plus puissants, avec comme ambition de concevoir et mettre en œuvre de nouvelles approches thérapeutiques et prophylactiques. Nous cherchons aussi à comprendre le mécanisme d’action moléculaire de toxines capables de stimuler des voies pro-oncogéniques de l’hôte. Ces toxines semblent émerger dans des souches d’E. coli multirésistantes aux antibiotiques, conférant une capacité de colonisation du tractus gastro-intestinal. LesE. coliproduisant ces toxines résident chez environ 10% de la population générale et se retrouvent enrichies au sein des microbiotes associés au cancer colorectal. Nous cherchons à comprendre leur contribution dans l’expansion de souches porteuses dans les populations de pays industrialisés et leur impact comme facteur de risque dans le cancer.
Nous combinons des études d’épidémiologie moléculaire grâce à de solides collaborations au sein du Réseau Pasteur et des travaux expérimentaux, aussi bien in vitro que in vivo. Nous travaillons beaucoup avec nos collègues du laboratoire de Génétique de la Souris, de l’unité Ecologie et Emergence des Pathogènes transmis par les Arthropodes, de l’Unité de Virologie Structurale et de l’Unité Virus et Immunité.
Nos travaux portent sur la recherche et la caractérisation de nouveaux mécanismes responsables de l’organisation de l’ADN dans le noyau. Nous cherchons en particulier à comprendre les phénomènes génétiques qui impliquent des interactions entre régions d’ADN homologues et a priori intactes. De façon remarquable, ces types de processus sont ubiquitaires. Cependant, leur nature moléculaire reste l’une des plus importantes questions non résolues en biologie. Les projets actuels et futurs du laboratoire comprennent (i) la recherche des facteurs moléculaires qui reconnaissent les séquences d’ADN répétée chez Neurospora crassa, (ii) la mise en évidence du mécanisme de recrutement de DIM-5 au niveau des séquences répétées chez N. crassa, (iv) l’utilisation d’un éventail de techniques d’imagerie pour caractériser l’état de la chromatine dans les noyaux en phase préméiotique chez N. crassa, et (v) la détermination du rôle de l’hétérochromatine durant la croissance invasive du pathogène humain, Aspergillus fumigatus.
L’Unité de Virologie Structurale ou VIST étudie principalement les virus de santé publique mondiale et/ou d’intérêt vétérinaire. Les connaissances acquises peuvent être utilisées pour la conception translationnelle d’agents antiviraux préventifs ou curatifs, basée sur la structure. De plus, ces études structurelles fournissent souvent des informations cruciales sur les relations évolutives entre des virus apparemment sans rapport.
Les objectifs scientifiques de nos recherches sont :
Fournir une base structurelle pour comprendre les mécanismes moléculaires de fusion membranaire utilisés par les virus enveloppés pour pénétrer dans une cellule cible ;
Comprendre le mécanisme moléculaire utilisé par les virus à ARN pour répliquer son génome par des études structurelles et fonctionnelles des ARN polymérases ARN-dépendantes et des enzymes de réplication associées ;
Combiner les données cristallographiques de protéines isolées avec la structure de virus entiers obtenus par cryo-microscopie afin d’acquérir des connaissances sur leur fonction.
L’Unité comprend deux Centres Nationaux de Référence (CNR) et un Centre Collaborateur de l’OMS. Nos travaux de recherche sont consacrés à l’analyse de la structure des populations bactériennes et à la dynamique de transmission de bactéries pathogènes entériques telles Salmonella, Shigella, Escherichia coli et Vibrio cholerae, avec une attention toute particulière pour les souches émergentes, épidémiques et résistantes aux antibiotiques. Par cette approche fine de la biodiversité bactérienne, nous développons de nouveaux outils d’identification moléculaire ou de typage de ces agents majeurs d’infections d’origine alimentaire ou hydrique.
Frédéric Barras
Adaptation au stress et Métabolisme chez les entérobactéries (SAMe)
Adaptation au stress et Métabolisme chez les entérobactéries (SAMe)
Nous étudions comment un large éventail de processus fonctionnels de base sont modifiés, et éventuellement coordonnés, pour contrôler l’homéostasie cellulaire. Notre recherche utilise principalement E. coli comme modèle, mais les concepts seront également testés sur des agents pathogènes tels que Salmonella ou Shigella . En se concentrant sur deux processus cellulaires mondiaux, la biogenèse des grappes Fe-S et l’homéostasie lipidique, nous permet d’étudier l’impact du stress sur le métabolisme aérobie et anaérobie, l’homéostasie de l’enveloppe cellulaire et de la membrane, les changements redox, la limitation des nutriments, les stress métaboliques et antibiotiques.
Les approches moléculaires, biochimiques et génétiques, ainsi que les technologies de pointe (-omique, imagerie, analyse monocellulaire), visent à atteindre une vision intégrée et mécaniste de la cellule bactérienne. Multiplier et diversifier les façons d’aborder un processus est très gratifiant, et nous collaborons avec des biochimistes, des structuralistes, des chimistes, des biophysiciens, des bioinformaticiens et des phylogénéticiens.
Les interactions hôte/pathogène reposent sur une course co-évolutive constante entre des populations microbiennes génétiquement très diverses qui infectent des populations humaines ou animales tout aussi hétérogènes, avec des phénotypes évolutivement avantageux sélectionnés à la fois chez l’agent pathogène et l’hôte par le biais d’interactions génotype-génotype complexes. Le parasite protozoaire de Leishmania illustre parfaitement ce dialogue génétique, par des changements phénotypiques (de pathogénicité, de sensibilité aux médicaments ou de tropisme tissulaire) fréquemment observés dans les isolats de parasites récoltés sur le terrain, sélectionnés en fonction des interactions avec leurs divers hôtes vertébrés. Ceux-ci réagissent en retour par des réponses cliniques très diverses allant de l’infection asymptomatique à une immunopathologie fatale. Malgré l’importance de cette relation hôte/pathogène hautement dynamique dans le développement de la maladie et l’évolution du parasite, les mécanismes moléculaires sous-jacents et leurs conséquences physiologiques restent mal compris. Pour répondre à ces questions ouvertes, notre équipe analyse l’interaction Leishmania/macrophage au niveau des systèmes.
Notre unité « Dynamique des interactions hôte-pathogène » développe de nouvelles approches pour étudier en temps réel les interactions entre les pathogènes et leurs hôtes dans des cellules uniques. En particulier, nous souhaitons déchiffrer les bases moléculaires et cellulaires sur lesquelles un certain nombre d’agents pathogènes bactériens, tels que Shigella ou Salmonella, pénètrent dans les cellules hôtes au cours du processus d’infection. Pour y parvenir, nous filmons ces événements d’invasion grâce à une microscopie à fluorescence innovante. Nous sommes convaincus que le déchiffrement des détails moléculaires et cellulaires des stratégies d’invasion utilisées par les bactéries pathogènes permettra d’identifier de nouvelles cibles médicamenteuses et fournira de nouvelles informations sur les processus biologiques cellulaires fondamentaux.
Le groupe se focalise essentiellement sur la tuberculose, l’une des maladies les plus mortelles pour l’homme et un problème majeur de santé publique. L’agent responsable, Mycobacterium tuberculosis, est un micro-organisme à développement lent, avec un temps de division optimal de 24 heures, qui a établi une forte association avec son hôte au cours de leur co-évolution. Notre groupe s’intéresse à l’étude des bases moléculaires et des effets de l’hétérogénéité phénotypique intercellulaire dans la mycobactérie. L’hétérogénéité phénotypique est-elle cruciale pour moduler l’adéquation et l’adaptation bactérienne au moment de l’infection? Y-a-t-il une interaction significative entre des sous populations distinctes? Quel est l’impact des micro environnements sur une diversification de la population mycobactérienne? Pour répondre à ces questions et autres questions connexes, nous employons une approche multidisciplinaire. Nous utilisons d’un côté la génétique classique, la microbiologie conventionnelle et les essais biologiques de cellules, et d’un autre côté des techniques utilisant une cellule unique, dont le FACS et la microscopie epifluorescente en temps réel en combinaison avec des systèmes de cultures microfluidiques.
Nous étudions la pathogenèse de Neisseria meningitidis (ou méningocoque), une bactérie Gram négatif qui récapitule ces différents effets pathologiques. Les questions en suspens en termes de compréhension de la pathogenèse de N. meningitidis comprennent : comment les bactéries traversent-elles l’épithélium et atteignent-elles la circulation sanguine ? Comment survivent-ils dans le sang ? Comment endommagent-ils les vaisseaux et atteignent le liquide céphalo-rachidien (c’est-à-dire provoquent un choc septique et une méningite) ? Ces questions ouvrent la voie à des études plus larges concernant la biologie tissulaire, l’adaptation bactérienne à différents environnements et les fonctions fondamentales du système immunitaire inné. Nous abordons ces questions à différentes échelles.
Harold Noel
Santé publique France - Direction des maladies infectieuses
Santé publique France - Direction des maladies infectieuses
La Direction des maladies infectieuses (DMI) coordonne au niveau national la surveillance et l’alerte en matière de maladies infectieuses, avec pour objectifs l’aide à la décision, l’information, et la réduction du poids et de l’impact de ces maladies dans la population. Elle conduit ou participe, en lien avec ses partenaires, à des études épidémiologiques descriptives et analytiques, ou à des analyses de risque ou des modélisations de la dynamique de transmission des maladies infectieuses.
Notre unité de recherche étudie le métabolisme du peptidoglycane (PGN) ayant pour but de mieux comprendre comment les bactéries assemblent un PGN mature et essentiel conférant rigidité et forme à la bactérie malgré un processus dynamique accompagnant la croissance et la division cellulaire.
Notre unité se concentre principalement sur l’analyse de :
Interactions entre Yersinia pathogène et l’hôte au niveau cellulaire, tissulaire et animal
Génomique comparative et transcriptomique entre Y. pestis et Y. pseudotuberculosis
Bases moléculaires de la pathogénicité exceptionnelle de Y. pestis.
Bases génétiques de la susceptibilité de l’hôte à la peste et mécanismes d’immunité innée et adaptative de l’hôte
Résistance aux antibiotiques et mécanismes de transfert horizontal de gènes chez Yersinia
L’Unité développe également un vaccin contre la peste et la pseudotuberculose, des outils de typage pour l’épidémiologie moléculaire, une technologie d’imagerie in vivo en temps réel pour suivre la cinétique de développement de Y. pestis chez son hôte, des outils pour la complémentation stable des gènes et l’expression des gènes in vitro et in vivo. L’Unité participe à la surveillance de Yersinia entéropathogène (Laboratoire de Référence et Réseau Français de Surveillance), et à la lutte contre la peste au niveau international (Centre Collaborateur de l’OMS).
Jean-Christophe Olivo-Marin est le chef de l’unité d’Analyse d’Images Biologiques et le directeur de l’institut Carnot Pasteur Microbes et Santé. Il a été le directeur du département de Biologie Cellulaire et Infection (2010-2014) et le Directeur de la Technologie et du Centre d’Innovation et Recherche Technologique de l’Institut Pasteur (2015-2018). Auparavant, il avait été chercheur au Laboratoire Européen de Biologie Moléculaire (EMBL, Heidelberg). Il a obtenu sa thèse de doctorat et l’HDR à l’Institut d’Optique Théorique et Appliquée, Université Paris-Orsay et est diplômé de l’institut de Formation Supérieure Biomédicale (IFSBM). Il est Fellow de IEEE et de SPIE et a été Président du IEEE SPS Bio Imaging and Signal Processing Technical Committee (BISP-TC). Ses intérêts scientifiques sont principalement les approches mathématiques de l’imagerie biologique et l’analyse d’images de microscopie multidimensionnelle.
Nos projets de recherche s’articulent autour de 2 thématiques principales, l’identification de nouveaux pathogènes d’une part, la résistance des pathogènes dans l’environnement extérieur d’autre part. Un focus est fait plus particulièrement sur les agents pathogènes émergents, dangereux et/ou à potentiel épidémique, tels que le SARS-CoV-2, les virus de grippe aviaire, le virus de la variole du singe et les arbovirus.
La Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) a été créée fin 2002 sous l’impulsion du Directeur Général de la Santé (DGS) et du Directeur Général de l’Institut Pasteur, afin de répondre aux « urgences biologiques spécialisées ». Ces urgences peuvent être des épidémies, des accidents ou une utilisation potentielle d’armes d’origine biologique, toutes mettant en péril la santé publique.
Les biofilms sont des communautés de micro-organismes qui interagissent avec les surfaces et sont connus pour présenter des propriétés uniques qui les différencient des micro-organismes individuels flottants. Bien que les biofilms soient répandus et jouent de nombreux rôles positifs dans tous les environnements, ils sont également difficiles à éradiquer lorsqu’ils adhèrent à des surfaces dans des contextes médicaux et industriels.
Nous utilisons la génétique, la génomique, la biologie moléculaire et divers modèles de biofilms in vitro et in vivo pour mieux comprendre les fonctions associées aux biofilms utilisées par les bactéries commensales et pathogènes. Nous tentons également de traduire nos approches fondamentales en stratégies anti-biofilm pertinentes en collaboration avec des cliniciens et des partenaires industriels.
Julia Chamot-Rooke
Spectrométrie de Masse pour la Biologie - UTechS MSBio
Spectrométrie de Masse pour la Biologie - UTechS MSBio
L’Unité de Spectrométrie de Masse pour la Biologie est, depuis le 1er janvier 2017, une Unité de Service et de Recherche mixte Institut Pasteur/CNRS (USR2000). L’unité intègre un groupe de recherche et la plateforme protéomique de l’Institut Pasteur et fait partie du département de biologie structurale et chimie (DBSC) et du C2RT.
Les activités du groupe de recherche sont focalisées sur le développent d’approches innovantes en protéomique structurale: protéomique top-down, pontage covalent ou échanges H/D couplés à la spectrométrie de masse ou encore spectrométrie de masse native.
Laurent Abel
Génétique humaine des maladies infectieuses : prédisposition complexe
Génétique humaine des maladies infectieuses : prédisposition complexe
Notre groupe vise à identifier les principaux gènes et les variants correspondantes impliqués dans le déterminisme des maladies infectieuses fréquentes. Il participe également à l’élaboration de méthodes statistiques en génétique humaine, car les analyses de données soulèvent souvent des questions méthodologiques que nous cherchons ensuite à résoudre. En particulier, nous avons développé plusieurs approches pour améliorer et optimiser l’analyse des données de séquençage NGS. Nos études sur les maladies infectieuses portent principalement sur les infections causées par des mycobactéries virulentes et certains virus oncogènes.
Nos recherches visent à mieux comprendre la façon dont la sélection naturelle, l’histoire démographique des populations et le mode de vie ont influencés la diversité génétique des populations humaines, afin de mieux comprendre l’impact de celle-ci sur la variabilité phénotypique et les maladies. Nos projets utilisent ainsi une approche multidisciplinaire, qui intègre la génétique humaine, la génétique des populations, la génomique, la biologie évolutive et l’immunologie. Nos travaux contribuent à une meilleure compréhension de la diversité génétique et epigénétique des populations humaines, les migrations et les effets de le la sélection naturelle sur le génome humain. Les connaissances fondamentales, en génétique des populations et génomique, acquises par nos travaux ont des conséquences importantes dans les champs de la génétique (clinique et épidémiologique) des maladies infectieuses.
Our lab investigates the ecology, evolution and genetics of insect-virus interactions to advance our basic understanding of arthropod-borne virus (arbovirus) transmission by mosquitoes
Why is there variation in the ability of mosquitoes to transmit human pathogens and what causes this variation? Our research addresses these questions using the tools of genomics, quantitative genetics, and evolutionary ecology. Our primary study system is the transmission of dengue and Zika viruses by the mosquito Aedes aegypti. A major emphasis of the lab is to develop experimental approaches that account for the complexity of natural systems, where genetically diverse populations of mosquitoes interact with a wide variety of viruses, in a variable environment.
Notre laboratoire s’intéresse au parasite Trypanosoma brucei, responsable de la trypanosomiase humaine africaine (aussi appelée THA ou maladie du sommeil) et de la trypanosomiase animale (appelée Nagana). T. brucei est véhiculé par la mouche tsé-tsé qui le transmet à l’hôte par piqûre. La propagation du parasite dans son hôte mammifère se fait ensuite via le sang et la lymphe et peut être fatale si elle n’est pas traitée. Afin d’échapper à la réponse immunitaire de l’hôte T. brucei, comme d’autres pathogènes, a mis au point une stratégie de survie, appelée variation antigénique, pour modifier de façon continuelle cet antigène de surface majeur. La variation antigénique chez T. brucei est le résultat d’un mécanisme de recombinaison recombinaison génétique et de réparation d’ADN contrôlé qui permet l’expression d’un seul variant VSG et l’inactivation concomitante des autres gènes VSG. Ce sont ces mécanismes moléculaires de recombinaison génétique et de réparation d’ADN à la base de la virulence de T. brucei, que nous étudions au laboratoire.
Les infections systémiques résultent de l’invasion des hôtes par des agents pathogènes microbiens. Un déterminant pathogène essentiel des microbes est leur capacité à se déplacer de l’environnement externe vers l’hôte à travers les barrières muqueuses, à se disséminer de manière systémique et à atteindre les tissus protégés tels que le système nerveux central et le fœtus.
Nos recherches se concentrent sur l’identification des interactions hôte-microbe qui permettent aux microbes de cibler spécifiquement les cellules hôtes, de traverser les barrières muqueuses, hémato-encéphaliques et placentaires et de se diffuser de manière systémique et dans les tissus. Nous visons également à étudier les conséquences de ces interactions pour le microbe et l’hôte dans le développement et la résolution des processus infectieux, ainsi que l’hétérogénéité intraspécifique de la virulence microbienne et de la susceptibilité de l’hôte à l’infection.
Notre laboratoire est basé à l’Institut Pasteur de la Guyane. Nous nous intéressons aux microbes naturellement présents dans les organes du moustique (microbiote) et à leur influence sur le moustique. Nous étudions notamment comment le microbiote affecte la capacité du moustique à transmettre des maladies, en particulier le paludisme.
Nous nous concentrons sur le moustique Anopheles darlingi, le principal vecteur du paludisme dans la région des Amériques, qui est encore très mal caractérisé malgré son importance sur la santé publique.
Le but principal de nos recherche est de déterminer le rôle des modifications de la chromatine induite lors d’interactions hôte bactéries et leurs conséquences à long terme. Nous travaillons à l’interface entre la microbiologie, l’épigénomique et l’immunité innée. Cette approche pluridisciplinaire permettra la découverte de stratégies utilisées par les bactéries afin de reprogrammer la transcription de l’hôte pendant la colonisation et l’infection, et apportera une nouvelle compréhension des mécanismes cellulaires fondamentaux comme la tolérance et la mémoire de l’immunité innée. Par ailleurs, la connaissance des régulations épigénomique induites par les bactéries sur les réponses immunitaires pourrait aboutir au développement de nouveaux traitements antimicrobiens.
Michael White
Epidémiologie et Analyse des Maladies Infectieuses
Epidémiologie et Analyse des Maladies Infectieuses
Notre équipe interdisciplinaire rassemble divers ensembles de compétences couvrant la modélisation mathématique et les statistiques, les analyses moléculaires et sérologiques, ainsi que la mise en œuvre d’études épidémiologiques et d’essais cliniques sur le terrain. Nous visons à utiliser ces outils pour développer de nouveaux diagnostics pour plusieurs maladies infectieuses allant du paludisme au SRAS-CoV-2.
Notre recherche vise à comprendre comment l’ARN polymérase du virus de la grippe interagit et coopère avec les composants de la cellule hôte pour contrôler la synthèse, le traitement et le trafic des ARNm viraux et des ARN génomiques. Ces interactions représentent des cibles potentielles pour le développement de médicaments antiviraux thérapeutiques qui pourraient être actifs contre un large éventail d’IAV et être moins susceptibles de sélectionner des mutants résistants. L’enjeu est également de mieux comprendre les mécanismes par lesquels la polymérase virale détermine la virulence et le potentiel zoonotique des IAV.
Avec une surface estimée entre 35 et 70m2, l’intestin est notre principale interface avec le milieu extérieur. Cette interface forme une barrière dynamique et finement régulée qui permet à la fois de digérer et d’absorber les nutriments indispensables à nos besoins métaboliques, mais aussi de contrôler la vaste et complexe communauté de microbes qui colonisent sa surface après la naissance.
Notre objectif principal est de comprendre comment cellules épithéliales et cellules immunitaires coopèrent pour maintenir l’intégrité et les fonctions de cette barrière tout en évitant inflammation et destruction tissulaire. En analysant les bases génétiques de maladies intestinales graves, nous espérons identifier les mécanismes indispensables à son fonctionnement et à sa régulation chez l’homme.
Nous cherchons simultanément à définir de nouveaux outils de diagnostic et des stratégies thérapeutiques adaptées. En parallèle, nous analysons comment le microbiote intestinal influence la maturation post-natale de la barrière immunitaire intestinale.
Cette unité mixte de recherche étudie les virus zoonotiques ou épizootiques d’importance majeure en santé publique humaine et vétérinaire. La stratégie scientifique comprend des questions fondamentales concernant la biologie des agents viraux mais aussi des recherches appliquées sur l’épidémiologie, la vaccinologie et les mécanismes d’interactions entre virus et cellule hôte. A titre d’exemple, cette unité évalue des outils de diagnostic originaux pour la surveillance épidémiologique et les études phylogéniques des virus animaux. Une attention particulière est portée aux orbivirus, aux picornavirus, à la neurovirologie des zoonoses, aux virus entériques, aux barrières d’espèces, aux vecteurs dérivés d’adénovirus et aux vaccins.
Notre objectif principal est de découvrir, caractériser et démontrer le rôle d’agents infectieux nouveaux ou inattendus dans des syndromes cliniques d’étiologie inconnue ou mal caractérisée, y compris les agents de zoonoses. Nos trois missions principales sont d’identifier les facteurs favorisant la diversification des virus et le saut d’hôte, d’identifier les virus zoonotiques et de caractériser la pathogénicité des virus infectant l’homme. Nous identifions et caractérisons ainsi des virus inconnus et découvrons également des liens inconnus entre les virus chez l’homme et les réservoirs animaux (faune, arthropodes vecteurs et parasites). Cela conduit finalement à une meilleure compréhension des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et physiopathologiques des maladies et, lorsque cela est possible, à de nouveaux tests de diagnostic et à des thérapies ciblées.
Ce groupe de recherche vise à relier la recherche fondamentale sur la physiologie fongique, le diagnostic et la prise en charge clinique des patients atteints d’infections fongiques (invasives ou superficielles). En termes de mycologie fondamentale, nous nous concentrons sur l’hétérogénéité des populations de Cryptococcus et sur la manière dont C. neoformans s’adapte à des environnements spécifiques et modifie son métabolisme (cellules dormantes, VBNC) et sa morphologie (cellules Titan).
Nous étudions comment les virus pathogènes, principalement le VIH, le virus Zika et le virus SARS-CoV-2, se propagent et interagissent avec le système immunitaire de l’hôte. Nous étudions également les mécanismes de fusion cellulaire qui sont soit induits par une infection virale, soit se produisent naturellement lors de processus physiologiques tels que la formation placentaire.
Nos activités scientifiques se caractérisent par trois axes de recherche proches et complémentaires. Nous étudions actuellement :
Notre unité étudie de nouvelles voies et mécanismes impliqués dans la pathogenèse des bactéries Gram-positives à faible pourcentage de GC en se concentrant sur les principaux agents pathogènes humains Streptococcus agalactiae et Staphylococcus aureus. Nous étudions également le pathogène émergent Streptoccus gallolyticus, une cause de septicémie et d’endocardite infectieuse chez les personnes âgées, qui a été systématiquement associée au cancer colorectal (CCR). Nos thèmes de recherche incluent l’étude de i) la relation entre métabolisme et virulence, ii) la fonction des protéines bactériennes impliquées dans l’interaction avec l’hôte, iii) la régulation de l’expression des gènes de virulence et l’adaptation aux conditions environnementales stressantes, et iv) la diversité génomique et l’évolution des pathogènes.
Notre laboratoire étudie le rôle et le fonctionnement du flagelle du trypanosome, avec des perspectives dans le domaine de la parasitologie et des maladies génétiques.
Les trypanosomes sont des parasites de l’homme et du bétail en Afrique centrale contre lesquels il n’existe pas de vaccin. Mais les trypanosomes sont aussi d’excellents modèles pour étudier les maladies génétiques liées à des défauts de cils et flagelles.
Philippe Glaser
Ecologie et Evolution de la Résistance aux Antibiotiques
Ecologie et Evolution de la Résistance aux Antibiotiques
L’unité Écologie et évolution de la résistance aux antibiotiques (EERA) vise à caractériser les facteurs contribuant à l’émergence et à la diffusion de clones de résistance aux antibiotiques à l’hôpital et dans la communauté. Nos projets de recherche portent sur les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes et/ou exprimant des b-lactamases à spectre étendu. L’Unité est implantée à l’Institut Pasteur et à l’Hôpital Bicêtre, et est une structure mixte entre l’Institut Pasteur, l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP) et l’Université Paris Sud. Établir un lien entre recherche et cas cliniques est un axe clé de nos recherches.
Nous utilisons l’imagerie in vivo et des modèles de paludisme chez les rongeurs pour mieux comprendre les premières étapes de l’infection parasitaire du paludisme dans les tissus de l’hôte mammifère. L’imagerie a révélé de nouvelles étapes du cycle de vie du parasite dans la peau et le foie, le rôle de l’activité de traversée cellulaire dans la progression des sporozoïtes à travers ces tissus et la manière dont le parasite traverse les sinusoïdes hépatiques en évitant l’élimination par les macrophages hépatiques. Notre groupe de recherche s’intéresse maintenant à l’identification de déterminants spécifiques de l’infection de l’hôte par les stades plasmodium pré-érythrocytaires (PE), en se concentrant sur les facteurs clés impliqués dans l’élimination de ces stades par le système immunitaire de l’hôte. Nous visons à terme le développement d’un vaccin PE préclinique modulaire, chimérique et multi-antigénique, capable de stériliser l’infection par les sporozoïtes.
Notre unité se concentrent sur la recherche mycobactérienne et particulièrement ses espèces pathogènes. Nous étudions notamment les systèmes de sécrétion mycobactériens de type VII/ESX, la patho-évolution du complexe Mycobacterium tuberculosis à partir d’un pool de mycobactéries génériques de type Mycobacteriium canettii, ainsi que certains aspects de la pathogénicité, de l’immunité anti-mycobactérienne et du développement de vaccins antituberculeux.
Sara Moutailler
Laboratoire de Santé Animale - Biologie et immunologie parasitaires (BIPAR)
Laboratoire de Santé Animale - Biologie et immunologie parasitaires (BIPAR)
L’unité mixte de recherche Biologie et immunologie parasitaires (UMR Bipar), créée en 1998, regroupe des agents de l’Anses, d’Inrae et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Ses activités sont centrées sur l’étude des interactions hôtes-agents pathogènes. Elle est répartie en deux équipes : Paralim, spécialisée dans les parasites transmis par les aliments et
MiTick, qui s’intéresse aux tiques et aux agents pathogènes qu’elles transmettent.
Simon Cauchemez
Modélisation Mathématique des Maladies Infectieuses
Modélisation Mathématique des Maladies Infectieuses
Le principal objectif de recherche de notre unité est de développer des méthodes statistiques et mathématiques de pointe pour relever ces défis, dans le but d’améliorer la compréhension de la manière dont les agents pathogènes se propagent dans les populations, d’évaluer l’impact des interventions, de soutenir l’élaboration de politiques et optimiser les stratégies de contrôle. Notre approche est hautement multidisciplinaire et examine les maladies infectieuses à travers de multiples perspectives (épidémiologie, statistiques, modélisation, surveillance, santé publique, élaboration de politiques, microbiologie), de multiples échelles (intra-hôte, transmission de personne à personne, propagation au niveau local/ niveau national/international) et de multiples flux de données (épidémiologiques, démographiques, climatiques, génomiques, médias sociaux). Nous travaillons en étroite collaboration avec les agences de santé publique en France et à l’étranger pour garantir que nos évaluations peuvent éclairer la réponse de santé publique aux épidémies.
Dans notre groupe, nous explorons la biodiversité des microorganismes aux travers d’approches phylogénomiques de pointe, avec un regard original sur la totalité de l’Arbre de Vie. Nous sommes particulièrement intéressés par la reconstruction de phylogénies robustes en utilisant des jeux de données très larges de marqueurs moléculaires, ce qui nous permet de résoudre les divergences les plus anciennes des phylums majeurs chez les Bactéries et Archées, de reconstruire les relations évolutives entre les trois domaines du vivant, et de mettre en évidence des nouvelles et importantes clades de microorganismes. Ces arbres de référence représentent un cadre essentiel qui nous permet d’étudier la diversité et l’histoire évolutive de processus cellulaires clés chez les microorganismes, avec une composante importante d’annotation fonctionnelle et découverte de nouveaux gènes, qui est complémenté par du travail expérimental. L’ensemble ce des analyses nous permet d’adresser des transitions évolutives majeures dans l’histoire de la vie, et de défier un nombre de paradigmes bien établis en évolution microbienne.
Cette unité mixte de recherche étudie les virus zoonotiques ou épizootiques d’importance majeure en santé publique humaine et vétérinaire. La stratégie scientifique comprend des questions fondamentales concernant la biologie des agents viraux mais aussi des recherches appliquées sur l’épidémiologie, la vaccinologie et les mécanismes d’interactions entre virus et cellule hôte. A titre d’exemple, cette unité évalue des outils de diagnostic originaux pour la surveillance épidémiologique et les études phylogéniques des virus animaux. Une attention particulière est portée aux orbivirus, aux picornavirus, à la neurovirologie des zoonoses, aux virus entériques, aux barrières d’espèces, aux vecteurs dérivés d’adénovirus et aux vaccins.
Photonic BioImaging est une Unité de Technologie et de Service (UTechS) fournissant une expertise en imagerie optique pour les sciences de la vie et notamment leur application en biologie de l’infection.
Nos activités comprennent la prestation de services, les formations, la recherche technologique et son développement. Elles sont hautement multidisciplinaires et collaboratives, notre objectif étant axé sur l’utilisation de l’imagerie et de l’analyse quantitatives pour comprendre les processus de la biologie cellulaire / tissulaire, et leur usurpation par l’infection et les maladies.
Cette unité mixte de recherche étudie les virus zoonotiques ou épizootiques d’importance majeure en santé publique humaine et vétérinaire. La stratégie scientifique comprend des questions fondamentales concernant la biologie des agents viraux mais aussi des recherches appliquées sur l’épidémiologie, la vaccinologie et les mécanismes d’interactions entre virus et cellule hôte. A titre d’exemple, cette unité évalue des outils de diagnostic originaux pour la surveillance épidémiologique et les études phylogéniques des virus animaux. Une attention particulière est portée aux orbivirus, aux picornavirus, à la neurovirologie des zoonoses, aux virus entériques, aux barrières d’espèces, aux vecteurs dérivés d’adénovirus et aux vaccins.
L’Unité de Biologie des Infections Virales Émergentes est composée d’une équipe de recherche et du Centre National de Référence des Fièvres Hémorragiques Virales (FHV). L’équipe de recherche s’intéresse aux FHV, tout particulièrement à la fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique sévère causée par le virus Lassa, mais également au virus Ebola. Nous essayons de comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans la pathogenèse de la fièvre de Lassa dans des modèles primates et de cultures primaires. Nous étudions tout particulièrement le rôle de la réponse immune dans le contrôle des infections. Le CNR des fièvres hémorragiques virales fait le lien entre la recherche fondamentale et les investigations cliniques et de terrain en permettant d’obtenir, grâce aux activités de santé publique qu’ils mènent, de nouvelles souches ou agents et des échantillons biologiques.
Sylvain Brisse
Biodiversité et Épidémiologie des Bactéries Pathogènes - CNR
Biodiversité et Épidémiologie des Bactéries Pathogènes - CNR
Notre laboratoire s’intéresse à la diversité, à l’évolution et à l’épidémiologie des bactéries pathogènes ainsi qu’aux liens entre la diversité génotypique et phénotypique (écologie, colonisation, transmission, virulence, résistance aux antibiotiques, réponse immunitaire) des souches au sein d’espèces particulières. Nous nous concentrons sur trois agents pathogènes de haute importance pour la santé publique : la Klebsiella pneumoniae multirésistante, qui provoque divers types d’infections, notamment des infections des voies urinaires, respiratoires et sanguines ; Bordetella pertussis, l’agent de la coqueluche ; et Corynebacterium diphtheriae, l’agent de la diphtérie. Nous combinons des approches de surveillance épidémiologique, de microbiologie, de génomique, de protéomique, de bioinformatique et immunologiques ainsi que des modèles d’infection in vivo et in vitro. Nous développons et maintenons également des bibliothèques génomiques de génotypes bactériens et de nomenclatures de souches qui facilitent la surveillance collaborative mondiale et la biologie des populations d’agents pathogènes bactériens.
Dans le cadre des missions définies par l’arreté du 29 novembre 2004 (fixant les modalités de désignation et les missions des CNR) , Le CNR des virus influenzae est désigné par le Ministère en charge de la Santé, et plus particulièrement par le Ministère de la Santé et par Santé publique France, pour assurer la surveillance microbiologique des infections à virus influenza.
Notre laboratoire utilise la souris comme mammifère modèle pour élucider le contrôle génétique de caractères complexes, qui résultent d’interactions entre de multiples gènes et des facteurs non génétiques. Nous nous intéressons essentiellement à la sensibilité à plusieurs maladies infectieuses bactériennes ou virales, en particulier à des pathogènes émergents. Notre stratégie est de mettre à profit la variabilité génétique présente dans des collections de lignées de souris issues de croisements entre différentes sous-espèces de souris. Nous combinons des approches in vitro et in vivo pour identifier les gènes de susceptibilité et analyser leur fonction. Notre intérêt actuel est porté sur les virus Zika et SARS-CoV-2.
Gouvernance
Equipe de coordination
L'équipe de coordination définit les stratégies scientifiques et financières du projet en s'appuyant sur les plans stratégiques de la structure de coordination. Elle assure la mise en place et le suivi des actions prévues, la création des comités de sélection de projets multidisciplinaires et collaboratifs importants, et garantit l'atteinte des objectifs et le succès du consortium.
Membres :
Philippe Bastin
Coordinateur scientifique, Institut Pasteur
Le Comité de Pilotage est composé de l'équipe de coordination et d'un représentant de chaque institution partenaire. Il soutient la coordination dans la définition des stratégies du projet et maintient la cohésion du consortium.
Membres :
Philippe Bastin, Institut Pasteur, INSERM
Carmen Buchrieser, Institut Pasteur
Nadine Cerf-Bensussan, INSERM
Christophe D’Enfert, Institut Pasteur
Sophie Lepoder, EnVA
Olivier Lortholary, AP-HP
Harold Noel, Santé Publique France
Nicole Pavio, ANSES
Cyril Renassia, Institut Pasteur
Eduardo Rocha, Institut Pasteur, CNRS
Carla Saleh, Institut Pasteur
Conseil Scientifique International
Le Conseil Scientifique International (CSI) est composé d'experts éminents issus chaque domaine thématique (sciences de la vie, bioinformatique, technologies, médecine, industrie...) et de représentants de grandes institutions scientifiques françaises. Le CSI est présidé par les coordinateurs du Labex ; il offre une perspective extérieure sur la stratégie scientifique et les politiques, tout en faisant des recommandations sur les domaines de recherche à mettre en avant ou à renforcer.
Membres :
Andréa Gamarnik, Institut Leloir, Argentine
Dyann Wirth, Université Harvard, États-Unis
Yazdan Yazdanpanah, AP-HP, INSERM, France
Gilles Salvat, ANSES, France
Antoine Flahault, Institut de Santé Globale, Suisse
George Griffin, Université de St. George’s à Londres, Royaume-Uni
Elena Levashina, Institut Max Planck pour la Biologie de l’Infection, Allemagne
Harold Noel, Santé publique France, France
Nonia Pariente, Rédactrice en Chef, PloS Biology, Royaume-Uni
Programme soutenu par France 2030
Le Labex IBEID est un programme scientifique structurant financé par France 2030 (anciennement Programme d'Investissement d'Avenir PIA).
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